la protection de l’enfance: eclairage sur les structures et les metiers qui recrutent

protection de l'enfance

Les métiers de la protection de l’enfance ont un but commun : protéger et agir dans l’intérêt de l’enfant. Le ministère des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes Handicapées définit ainsi la mission de la protection de l’enfance :

« Garantir la prise en compte des besoins fondamentaux de l’enfant, à soutenir son développement physique, affectif, intellectuel et social et à préserver sa santé, sa sécurité, sa moralité et son éducation ».

Selon l’Observatoire national de protection de l’enfance (ONPE), dont l’objectif est d’analyser les tendances et esquisser un état des lieux de la Protection de l’enfance en France, 19 % de mineurs sont aujourd’hui dans le dispositif judiciaire. Un chiffre qui, s’il n’augmente pas depuis 2021, est préoccupant et nécessite des services sociaux toujours plus actifs et des structures d’hébergements suffisantes pour accueillir enfants en danger et mineurs non accompagnés.

Les structures de la protection de l’enfance (services sociaux départementaux, les associations de protection de l’enfance, les établissements d’accueil et d’hébergement pour enfants en difficulté, les services de placement familial, les services d’accompagnement à la parentalité, etc), pour lesquels nous proposons des offres d’emploi toute l’année, font face à des besoins et des particularités spécifiques en raison de la nature sensible de leur mission.

Toutefois, voici leurs objectifs communs :

métiers en protection de l'enfance
  1. Garantir la sécurité et le bien-être des enfants en situation de vulnérabilité, qu’il s’agisse de négligence, de maltraitance, de troubles familiaux ou d’autres risques.
  2. Offrir un accompagnement psychosocial aux enfants et à leur famille, en mettant en place des mesures de soutien adaptées pour favoriser le développement et l’épanouissement des enfants.
  3. Travailler en étroite collaboration avec d’autres acteurs du secteur social, judiciaire, médical et éducatif pour assurer une prise en charge globale et coordonnée des enfants et de leur famille.
  4. Intervenir dans des situations d’urgence et de crise, notamment en cas de maltraitance, de négligence grave ou de situations familiales difficiles nécessitant une intervention immédiate pour assurer la sécurité des enfants.
  5. Mener des actions de prévention et de sensibilisation auprès du public, des professionnels et des familles pour promouvoir les droits de l’enfant et prévenir les risques de maltraitance et de négligence.

Quelles sont les structures de la protection de l’enfance ?

Nous avons recensé ici les différents types de structures dédiées à la protection de l’enfance et les différents personnels qui y travaillent :

Etablissements de placement PJJ (EPE – CEF – CER – UEMO – FAE)

  • Personnel de direction : directeur des services PJJ
  • Personnel éducatif et social : éducateurs PJJ, infirmier à la PJJ, enseignants, ASS (assistant de service social)
  • Personnel non éducatif : assesseur, juge pour enfants

Service d’action éducative en milieu ouvert (AEMO) et AED

  • Personnel administratif (chef de service, secrétaire, comptable…)
  • du personnel éducatif et des travailleurs sociaux (éducateur spécialisé, éducateur technique, assistante sociale, conseiller en économie sociale et familiale…)
  • Partenariat avec du personnel médical (médecins, psychiatres…), des enseignants, Pôle Emploi…

Etablissement d’accueil mère-enfant

  • Personnel Éducatif et pédagogique (Éducateurs Spécialisés, Éducateurs de jeunes enfants, Moniteurs-éducateurs…)
  • Personnel Social (Conseillers en Économie Sociale et Familiale…)
  • Personnel Para-médical (Auxiliaires de puériculture)
  • Psychologues
  • Personnel de direction et personnels administratifs (secrétaires…)

Service d’investigation et d’orientation éducative (SIOE)

Educateurs / assistants sociaux / psychologues

Maison d’enfants à caractère social (MECS) / Foyers de l’enfance / Foyers pour Mineurs non Accompagnés

  • Personnel de direction : chef de services, directeur…
  • Personnel éducatif : éducateurs spécialisés, moniteurs-éducateurs, surveillants de nuit…
    Mais aussi Conseiller en économie sociale et familiale (CESF), technicien de l’intervention sociale et familiale (TISF), psychologue, ASS (assistant de service social), éducateur sportif, éducateurs de jeunes enfants…
  • Personnel non éducatif : secrétaire, cuisinier, maîtresse de maison, personnel d’entretien…

S’ajoutent à cela les interventions de psychologue, thérapeute, etc.

Quels métiers sont les plus recherchés ?

Si comme nous l’avons vu tous les travailleurs de la protection de l’enfance ont un but commun et défendent des valeurs communes, il existe plusieurs domaines dans lesquels il est possible de s’investir. La majorité des activités liées à la défense des droits de l’enfant sont regroupés en 3 domaines phares : l’éducation, de la justice et le social.

Cette variété dans le choix des domaines professionnels font de la protection de l’enfance un secteur attractif. Il est en effet possible d’exercer une grande diversité de métiers et donc de mettre ses propres compétences au service des enfants.

L’éducation

Si l’école joue un rôle important de cohésion et de mixité sociale, de nombreux travailleurs œuvrent particulièrement à la protection de l’enfance. C’est notamment le cas des :

Chef(fe)s de service éducatif : Chargé(e)s de superviser et de coordonner les activités éducatives au sein d’une structure relevant de la protection de l’enfance, cela comprend notamment la gestion d’équipe, le développement et la mise en œuvre des projets projets des jeunes et la collaboration pluridisciplinaire.

Le social / médico-social

Lorsque des problèmes sont identifiés ou que des situations dépassent les compétences du système éducatif, les affaires sociales prennent le relais. On retrouve les métiers suivants :

  • Éducateur(trice) spécialisé(e) / Moniteur(trice) Educateur(trice) : Chargé(e) d’accompagner les enfants en difficulté sociale ou familiale et de favoriser leur développement psychosocial.
  • Educateur(trice) de jeunes enfants : Chargé(e) d’accompagner les enfants les plus jeunes en difficulté sociale ou familiale et de favoriser leur développement psychosocial.
  • Assistant(e) de service social ou Conseiller(ère) en Economie Sociale et Familiale (CESF) : Chargé(e) d’apporter un soutien social aux enfants et à leur famille en situation de vulnérabilité, en les aidant à surmonter leurs difficultés et en les orientant vers les services appropriés.
importance de la protection de l'enfance
  • Psychologue clinicien(ne) : Chargé(e) d’évaluer les besoins psychologiques des enfants et de leur famille, et de proposer un accompagnement thérapeutique adapté.
  • Conseiller(ère) en insertion sociale et professionnelle : Chargé(e) d’accompagner les jeunes en difficulté vers l’autonomie sociale et professionnelle, en leur proposant des actions d’orientation, de formation et d’insertion professionnelle.
  • Directeur(trice) d’établissement : Chargé(e) de la gestion et du pilotage d’une structure de protection de l’enfance, en veillant au respect des normes légales et éthiques et à la qualité de l’accompagnement des enfants et des familles

La justice

Tous ces professionnels travaillent en lien, plus ou moins étroit, avec le tribunal pour enfants. Le juge pour enfants rend des décisions relatives aux droits des enfants. Il est soutenu par un assesseur du tribunal pour enfants. Ce dernier peut exercer une autre activité parallèle et n’est pas un vrai magistrat, son rôle est d’assister le juge et le conseiller pour rendre sa décision en constituant un dossier et en rédigeant les questions à poser lors d’un entretien avec des mineurs.

Une carrière évolutive

Il est tout à fait possible quand on travaille dans la protection de l’enfance de faire évoluer sa carrière et de changer de métier tout en continuant à travailler avec les enfants. On peut donc commencer à exercer dans le social avant de se reconvertir dans un domaine éducatif ou judiciaire.

Ces métiers exigent tous un véritable engagement dans son projet professionnel, une formation spécialisée médicale, paramédical, sanitaire, sociale ou juridique et une grande capacité d’écoute, d’empathie et de travail en équipe.